🟣 Qu’est-ce que c’est ?
Infection bactérienne due à Chlamydia trachomatis. Elle est souvent silencieuse, en particulier chez la femme, mais peut provoquer à long terme des douleurs pelviennes ou une infertilité si elle n’est pas traitée.

🟣 Situation en France

• Chlamydia trachomatis est l’IST bactérienne la plus fréquente en France.
• L’infection touche principalement les jeunes adultes, en particulier les femmes de 15 à 25 ans.
• Une augmentation de 10% des cas a été observée entre 2021 et 2023
• La majorité des infections sont asymptomatiques, ce qui favorise leur transmission silencieuse.

🟣 Dépistage (recommandations Haute Autorité de Santé – HAS)

Dépistage systématique : pour les femmes sexuellement actives de 15 à 25 ans, y compris les femmes enceintes.

Dépistage ciblé :

• pour les hommes sexuellement actifs avec facteurs de risque et quel que soit l’âge.
• pour les femmes de plus de 25 ans avec facteurs de risque.
• pour les femmes enceintes consultant pour une IVG, sans limite d’âge.

Facteurs de risque : multipartenariat, changement de partenaire récent, antécédents d’IST, partenaires diagnostiqués, hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), prostitution, viol.

Méthodes de dépistage : tests d’amplification des acides nucléiques sur prélèvement vaginal (auto-prélèvement possible), urinaire, rectal ou gorge selon les pratiques sexuelles.

Fréquence :

• • • Annuellement, en cas de rapports non protégés avec un nouveau partenaire.
    • Tous les 3 mois, pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) à risque.

👉 Un traitement antibiotique simple permet de guérir complètement.

🟢 Qu’est-ce que c’est ?

Infection bactérienne causée par Neisseria gonorrhoeae (le gonocoque). Elle se transmet lors des rapports sexuels (génitaux, oraux ou anaux). Elle peut provoquer des écoulements ou brûlures urinaires, mais reste souvent asymptomatique.

🟢 Situation en France

• Recrudescence depuis les années 2000, avec une augmentation triplée entre 2012 et 2016.
• L’infection est souvent asymptomatique, surtout chez les femmes, ce qui favorise la transmission silencieuse.
• Forte prévalence chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) : jusqu’à 74 % des cas.

🟢 Dépistage (recommandations Haute Autorité de Santé – HAS)

Indications de dépistage :

• Personnes symptomatiques : urétrite, cervicite, anorectite purulente.
• Personnes asymptomatiques avec facteurs de risque : hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), multipartenariat, antécédents d’IST, partenaires infectés.
• Partenaires sexuels de personnes infectées : dépistage et traitement systématique.

Méthodes de dépistage :

• tests d’amplification des acides nucléiques sur urines (hommes), auto-prélèvement vaginal (femmes), gorge et anus selon les pratiques sexuelles.
• Culture : recommandée en cas de TAAN positif pour évaluer la sensibilité aux antibiotiques, mais ne doit pas retarder le traitement.

👉 Le traitement repose sur une antibiothérapie courte et efficace.

🟡 Qu’est-ce que c’est ?

Infection bactérienne provoquée par Treponema pallidum. Elle évolue en plusieurs phases :

• une 1ère phase avec l’apparition d’un petit ulcère indolore (souvent passé inaperçu),
• une 2ème phase avec éruption cutanée ou symptômes discrets,
• puis, sans traitement, une phase tardive pouvant toucher divers organes (yeux, cœur, système nerveux).

🟡 Situation en France

• Augmentation de 110 % des cas entre 2020 et 2022.
• 89 % des cas concernent des hommes, majoritairement des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH).
• En 2022, la maladie touchait environ 21 personnes sur 100 000.

🟡 Dépistage (recommandations Haute Autorité de Santé – HAS)

Populations à risque : 

• HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes), même en cas de rapports oraux non protégés.
• Travailleurs du sexe et leurs partenaires.
• Personnes avec antécédents d’IST (gonorrhée, chlamydia, VIH).
• Migrants venant de zones d’endémie (Afrique, Asie, Europe de l’Est, Amérique du Sud).
• Personnes incarcérées, victimes de viols.
• Femmes enceintes : dépistage obligatoire au 1er trimestre, à 28 SA si risque, et autour de l’accouchement si non réalisé avant.

Méthodes de dépistage :

• Sérologie : tests tréponémiques (TPHA, ELISA) et non tréponémiques (VDRL, RPR).

👉Un dépistage précoce permet un traitement simple par antibiotiques (généralement une injection unique) et une guérison complète.

🟠 Qu’est-ce que c’est ?

Infection virale due au virus de l’hépatite B (VHB), transmise par le sang ou les rapports sexuels non protégés. Elle peut être bénigne ou, dans certains cas, évoluer vers une forme chronique pouvant endommager le foie.

🟠 Situation en France

• Environ 135 000 personnes vivent avec une hépatite B chronique.

• Environ 2 000 à 3 000 nouvelles infections sont recensées chaque année.

• La transmission touche aussi bien les hommes que les femmes, avec un risque accru chez les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels ou exposées au sang contaminé.

🟠 Dépistage

Indications de dépistage :

• En cas de rapports sexuels non protégés.

• En cas de contact avec du sang ou de partage de matériel à risque.

• Avant une grossesse ou au début de celle-ci (le dépistage est obligatoire pour les femmes enceintes).

• Si l’on a vécu dans une zone d’endémie (Afrique, Asie, Moyen-Orient, Europe de l’Est, Amazonie).

👉Le dépistage par une prise de sang permet de détecter rapidement une infection active ou ancienne, et la vaccination reste le meilleur moyen de prévention.

🔴 Qu’est-ce que c’est ?

Infection virale qui s’attaque au système immunitaire. Le virus affaiblit progressivement les défenses de l’organisme, ce qui peut conduire, sans traitement, au développement du SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise).

🔴 Situation en France

• En 2024, environ 5 100 nouvelles séropositivités ont été diagnostiquées.
• L’épidémie reste active, avec une stabilisation du nombre de cas depuis 2023 (~3 400 nouvelles infections/an).
• 56% des personnes diagnostiquées en 2024 étaient nées à l’étranger, dont 43% contaminées après leur arrivée en France.
• Modes de contamination :
  • Rapports hétérosexuels : 53%
  • Rapports homosexuels (HSH) : 42%
  • Usagers de drogues injectables (UDI) : 1%
  • Transmission mère-enfant : 1%
• 43 % des cas sont diagnostiqués à un stade tardif, dont 27 % au stade avancé, révélant un retard de dépistage.

Grâce aux traitements antirétroviraux actuels, les personnes séropositives peuvent vivre une vie normale avec une charge virale indétectable — et donc ne plus transmettre le virus.

🔴 Dépistage (recommandations Haute Autorité de Santé – HAS)

Population générale :

• Test VIH recommandé au moins une fois dans la vie entre 15 et 70 ans, lors d’un recours aux soins.

Populations à risque :

• Homosexuels (HSH) : dépistage tous les 3 mois.
• Usagers de drogues injectables (UDI) : dépistage annuel.
• Personnes originaires d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes : dépistage annuel.
• Femmes enceintes : dépistage systématique au 1er trimestre, et selon les risques, à 28 SA et à l’accouchement.

Outils disponibles :

• Sérologies classiques, tests rapides, autotests (disponibles en pharmacie).
• Depuis 2024, dépistage sans ordonnance et sans avance de frais pour les moins de 26 ans.

👉 Le dépistage précoce reste essentiel pour bénéficier rapidement d’une prise en charge efficace et éviter la transmission.